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Affichage des articles du septembre, 2016

Stephen Storace (1762-1796), compositeur

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Stephen John Seymour Storace , né le 4 avril 1762, est le premier enfant de Stefano Storace et d’Elizabeth Trusler. Enfant, il apprend le violon et le clavecin. Son ami, le ténor Michael Kelly , dira dans ses Reminiscences , que Nancy […] pouvait jouer et chanter à vue aussi précocement qu’à huit ans ; elle montra un génie extraordinaire pour la musique et Stephen, le fils, pour toutes choses ! C’était la personne la plus douée que j’ai jamais rencontrée ! Un enthousiaste et un génie. Mais en ce qui concerne la musique et la peinture, c’était réellement surnaturel ! J’ai souvent entendu Mr. [Richard Brinsley] Sheridan dire que s’il avait fait des études de droit, il serait devenu Lord Chambellan. Entre 1773 et 1778, Stephen est envoyé en Italie, au conservatoire San Onofrio à Naples, où son père avait fait des études musicales, pour y étudier la composition. Sa notice nécrologique parue dans The Oracle (18 mars 1796) précise ironiquement qu’il pensa que «  l’ét

Per la ricuperata salute di Ofelia (Mozart, Salieri, Cornetti)

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En décembre 2015, le musicologue et compositeur Timo Jouko Herrmann, spécialiste de l’œuvre de Salieri, a fait une remarquable trouvaille, alors qu’il dépouillait le catalogue de la bibliothèque musicale du Musée national de Prague : il s’agit d’une version imprimée de la cantate «  Per la Recuperata Salute di Ofelia  » (écrite en 1785 pour célébrer le retour sur les planches de la cantatrice, future créatrice de Susanna des Nozze di Figaro de Mozart.   Longtemps considérée comme perdue, cette œuvre est exceptionnelle dans le corpus mozartien, puisque qu’elle a la particularité d’avoir aussi comme compositeurs la soi-disant bête noire de Mozart, Antonio Salieri, ainsi qu’un certain «  Cornetti  » dont l’identité est encore incertaine. Le poème est signé Lorenzo Da Ponte. Il s’agit d’une version imprimée par Joseph von Kurzböck comportant le poème de 30 strophes écrit par Lorenzo Da Ponte, ainsi qu’une partition réduite (voix et basse) sur deux feuillets dépliants . 

The Haunted Tower (La Tour hantée) (1789)

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Frontispice d’une des partitions imprimées,  reprenant l’un des décors de la création. Après l’incendie du King’s Theatre en juin 1789, Ann Selina (Nancy) Storace qui y tenait un emploi de Prima Buffa , est engagée la saison suivante au Theatre Royal, Drury-Lane où son frère Stephen Storace est déjà de facto compositeur en résidence (le vieux Thomas Linley en conserve néanmoins le titre). La jeune femme aborde donc un genre qui lui est totalement étranger. Elle s’est déjà produite dans sa langue maternelle mais l’oratorio est tout autre qu’une véritable pièce de théâtre, dont les longs dialogues alternent avec des airs et des ensembles... Il s’agit donc d’une nouvelle orientation de carrière, même si elle n’abandonnera pas pour autant l’opéra italien. Son frère lui concocte pour l’occasion un rôle qui met en valeur ses dons d’actrice (elle est capable de jouer et danser tout en chantant, ce qui est remarqué par la critique) et de chanteuse : elle ne sera pas dépaysée,